Ça y est, nous y sommes ! La période des examens approche.

Il y a quelques semaines, les élèves de 3ème ont présenté leur rapport de stage, à l’oral, devant un jury de professionnels et de professeurs.

Comme en témoigne un membre du jury, “les élèves étaient préparés, sérieux, concentrés … c’est chouette de voir des jeunes aussi concernés par leur avenir.”
Pour aider les collégiens à affronter ces épreuves, Mme Vanuxem a pensé l’option Cicéron, main dans la main avec les professeurs et les intervenants pédagogiques.

Pour le blog de Saint Jo, elle nous raconte l’élaboration de ce beau projet :

Bonjour Madame Vanuxem, pouvez-vous revenir sur la genèse du projet ? Pourquoi avoir voulu créer une option dédiée à l’éloquence ?

Betty Vanuxem : Bonjour ! L’option Cicéron répond à un besoin grandissant. Aujourd’hui, les examens évaluent de plus en plus les compétences orales (au brevet des collèges, les élèves présentent deux oraux devant un jury d’experts, au bac, c’est encore plus : entre le fameux “grand oral”, les oraux de français, les oraux de langue) chaque candidat est amené à être évalué sur cette compétence fondamentale.

Comment avez-vous bâti le projet ? Partiez-vous de zéro ?

BV : Non, lorsque je suis arrivée au collège Saint Jo, il y avait déjà des propositions pédagogiques qui proposaient aux élèves de travailler leur éloquence. C’était notamment le cas des ateliers théâtre et comédie musicale.
Mon rôle a été de créer de la cohérence parmi ces idées ainsi que de permettre aux enseignants de réellement s’investir en créant des créneaux horaires dédiés spécialement à Cicéron (lien de la page qui présente l’option).

Pour construire l’option Cicéron, aviez-vous une inspiration ?

BV : Oui, absolument ! Le but était de créer le “collège des Humanités”, celui où l’enfant découvre le sens des apprentissages par la fréquentation du monde, des autres, de façon empirique, comme jadis l’enseignait Ponocratès à Gargantua. Lui, qui “l’introduisait dans les cercles des gens savants qui se trouvaient là. Par émulation, son esprit se développa, le désir d’étudier autrement et de se montrer à son avantage lui vinrent”. C’est un extrait du chapitre chapitre XXIII de Gargantua, écrit par Rabelais !

Après avoir réfléchi au concept, comment l’avez-vous mis en place, et avec qui ?

BV : Nous avons développé des partenariats avec des professionnels de l’art oratoire, tels que des associations qui promeuvent les différents concours d’éloquence comme le Rotary Club, ou encore la municipalité d’Arras qui organise son propre concours d’éloquence annuellement. Concours, d’ailleurs, auquel nos élèves participent, les lauréats de l’année passée étant deux de nos anciennes élèves !

Vous avez dit, dans un précédent article, que Cicéron a pour ambition d’accompagner chaque élève, “quel que soit son profil, du plus décontracté face à la prise de parole, au plus timide”. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?

BV : Bien sûr. Comme partout, il existe des élèves extravertis et d’autres plus réservés. Notre rôle est de créer une osmose dans un groupe dont le public est hétérogène tant dans ses compétences, son aisance, que dans ses attentes.
Pour Cicéron, mais aussi partout au sein du collège Saint Jo, l’ambition de l’équipe pédagogique est de faciliter le partage, l’épanouissement et l’accompagnement de nos collégiens, et ce, tout le long de leur scolarité.

Merci Madame Vanuxem d’avoir pris le temps de nous répondre ! Le mot de la fin ?

Betty Vanuxem : Je pense qu’à l’heure où chaque compétence travaillée en plus du cursus scolaire académique peut avoir un rôle primordial auprès des écoles, choisir Cicéron dès la classe de Sixième, c’est déjà préparer son dossier et se mettre en position d’avoir ce “petit truc en plus” qui fera certainement la différence !